Le 17 mars dernier, Editors jouait dans un Sportpaleis complet. Ils venaient notamment présenter leur nouvel album « Violence » paru le 9 mars. Ce fut l’occasion pour mon compère Arno et moi-même de redécouvrir le groupe et reprendre la température de leurs lives.
« Violence », le 6ème album du groupe se compose de 9 titres innovant quelque peu. Le groupe apporte une certaine lumière et fraicheur après un « IN DREAM » assez sombre. Dans ce nouvel album, Editors ajoute des notes électroniques non pas, comme souvent actuellement, pour suivre la vague et paraître commercial-pop, mais pour installer une certaine ambiance et servir le morceau. La structure des chansons reste relativement similaire à notre plus grand plaisir. Une intro assez calme avec un climax au refrain qui, on le sait, va envoyer du lourd. C’est ce qui fait ainsi toute la magie et la puissance du titre Hallelujah (So Low).
C’est donc dans un Sportpaleis complet que nous nous sommes rendu pour y découvrir cet Editors plus lumineux. Les toiles brunes typées désert et les sortes de ventilateurs – réacteurs de leur concert à Werchter en 2016 ont laissé place à de grandes structures diagonales et à des lumières plus vives. Dès le premier morceau, Tom Smith et sa bande montrent qu’ils sont venus tout donner et retourner la salle. Mais à mon plus grand regret, l’ambiance fut absorbée par un public tiède et peu réceptif. Avec une moyenne d’âge frôlant les 55 ans, la touche électro des nouveaux morceaux n’eut pas l’effet escompté. Ce n’est véritablement qu’à partir de 40 minutes de concerts que les plus nostalgiques ont commencé à se bouger. Ce sont les notes répétitives de In This light and on This Evening qui ont titiller les plus vieux mais attention, pas à se faire lever les tribunes. Il faudra attendre l’avant dernier-morceau Papillon pour que tout le monde se tienne sur ses guiboles.
Il faut dire aussi que la première partie, bien que talentueuse et innovante, n’avait pas réussi à emballer. De longues balades instrumentales accompagnées de voix d’archives, voilà ce que Public Service Broadcasting nous proposait pour attendre les stars de la soirée.
Le feu d’Editors n’aura pas suffi à faire sauter la fosse. Exprimant mon désarroi dans le train de retour, une dame derrière moi me signala que mon avis était partagé. C’est à croire que seuls « The Back Room », « An End Has A Start » et « In This Light And On This Evening » existent dans la discographie du groupe. Je reste convaincu qu’un concert à l’Ancienne Belgique aurait fait le travail, mais est-ce envisageable quand on arrive à faire sold-out au Sportpaleis ?
Article : Antoine LARSILLE