Si ce dimanche 28 avril, il vous prenait l’envie de voyager musicalement, c’est dans le Grand Salon du Botanique qu’il fallait se rendre. Les belges de SYM et de Black Flower y ont donné un concert Jazz à la fois surprenant, rafraichissant et teinté d’influences du monde.
Une chose que l’on peut d’ores et déjà applaudir pour ces Nuits 2019, c’est l’éclectisme et la qualité de l’affiche proposée : Endless Dive, Raketkanon, Lysistrata, ho99o9, Sam Fender, Zeal & Ardor, Blood Red Shoes, Great Mountain Fire, … Et ce ne sont que les artistes qui peuvent potentiellement intéresser Overdrive par leur style. Mais c’est dans un autre registre que nous sommes partis voyager ce dimanche soir dans le Grand Salon, salle qui réserve bien souvent des surprises… inattendues.
La soirée s’ouvre avec SYM. Cette collaboration entre le guitariste sénégalais Hervé Samb et le saxophoniste belge Nicolas Kummert offre une fusion détonante de Jazz et de sonorités africaines. Teintée de rock et de touche électro, la musique du duo (accompagné par Jasper Van Hulten à la batterie) est sublimée d’entrée de jeu par un trio de danseurs. Les mouvements de Fatou Traoré, Yipoon Chiem et Yvan Bertrem sont comme un prolongement des hochements de tête du public dont la timidité empêche parfois de se lâcher complètement. La prestation est entrainante, captivante et capturera le public dans un bouquet final dansant.
Après une courte pause, c’est le quintet de Black Flower qui arrive à la charge. Mené par le saxophoniste et multi-instrumentaliste belge Nathan Daems, le groupe mélange les influences du monde sur une base de jazz bien huilée. Sur scène, les instruments changent souvent, de la flute au saxophone et de la trompette au cornet en passant même parfois par un coquillage à vent. C’est à la fois rythmé, carré, fougueux et dansant. Sur des chansons tels qu’« Artifacts », le groupe montre qu’il est capable de passer d’une musique très fine et douce à une ambiance groove et enivrante…
Le public est conquis par le mélange des genres et des ambiances et il tombe rapidement sous le charme du jeu des 5 musiciens. Après 1h30 de set, le groupe est rappelé une dernière fois par une audience en voulant toujours plus. Ils termineront avec leur chanson « Abeda Zeybekiko », véritable point d’orgue de cette soirée riche en sonorités qui nous aura fait voyager d’est en ouest.
Article : Arno GOIES